Le monde fait face de plus en plus à diverses crises majeures qui appellent les gouvernants
à prendre non seulement conscience des enjeux mais surtout à intégrer le concept de
durabilité dans toutes politiques de développement. Ces enjeux sont de plusieurs ordres,
environnemental, social et économique. En vue d’ajuster les politiques en cours, il s’avère
indispensable d’évaluer les politiques existantes et surtout le degré de satisfaction des
populations pour lesquelles ces politiques ont été menées. La présente étude a examiné le
degré de satisfaction des résidents de la province sudafricaine de Gauteng par rapport à
certains services du gouvernement provincial qui couvrent les aspects environnemental (i.e.,
espaces publics verts), social (i.e., accès des citoyens aux soins de santé) et économique.
Pour ce faire, nous avons analysé une partie des données d’un questionnaire de 248
questions sur divers aspects de la qualité de vie dans la province. Le questionnaire est
divisé en 15 sections et a été administré à la population provinciale courant 2017-2018. Au
total, 24889 résidents de la province ont répondu aux questions. Les données ont été
analysées dans le logiciel R studio version 4.0.5 à l’aide des statistiques descriptives
(moyenne et standard déviation) et du test Chi-Square. Les résultats ont montré que les
résidents de la province sont satisfaits des services environnemental (41%) et social (51%)
offerts par le gouvernement provincial, même si 22% et 23% de population se dits
insatisfaits vis-à-vis de ces deux services, respectivement. Contrairement à ces deux types
de service, l’étude a révélé un fort taux d’insatisfaction par rapport aux initiatives
économiques du gouvernement (65% insatisfaits contre 20% seulement de satisfaits). Les
résultats ont aussi mis la lumière sur les déterminants de la différence entre les niveaux de
satisfaction au sein de la population. Ces déterminants sont la région d’origine du résidant,
du type de communauté à laquelle le résidant appartient (Blancs, Noirs, Indiens, etc.), du
genre, du type d’habitation, du statut de victime (ou pas) de crime, du type de business, du
statut d’employabilité, du niveau d’éducation et de l’accès aux soins de santé de la personne
interrogée. Le gouvernement provincial doit mettre plus l’accent sur la différence qui existe
entre les communautés, le genre, et l’espace géographique de la province dans sa politique
de développement économique pour corriger la disparité qui met à mal le concept de
durabilité pourtant indispensable pour la cohésion sociale dans la province.
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